mercredi 2 janvier 2013

Toko Kawai : le génie versatil.


Eh bien… j’ai l’impression que cela fait une éternité que je n’ai pas écrit d’article à cause de la fac. Mais passons, ce sont les « vacances » de noël et je compte bien en profiter pour continuer de vous faire partager mes bonnes lectures !


Aujourd’hui je vais vous parler de ma seconde mangaka préférée, la dénommée Toko Kawai. Auteur à succès, elle enchaine les publications depuis la parution de Juste au coin de la Rue paru au Japon en 2007 et en France depuis déjà un bon moment (je vous le conseille d’ailleurs !). La recette de cette mangaka est simple : des personnages super attachants, un dessin fluide et minutieux, des histoires toujours simples mais captivantes, une sensibilité mais également un côté explicite assez prononcé. Je l’ai connu avec Juste au Coin de la Rue et je l’ai tout de suite repérée en me disant : Oh ! Ca c’est du bon ! Il est rare franchement que je m’attache à une mangaka après un one shot mais son style à un quelque chose de réellement unique et fascinant. 


Premier point positif : Les personnages. Je les adore tout simplement ! Ils ne sont jamais décevants, jamais. Alors oui, on pourrait dire qu’ils ont un côté redondant mais il faut l’avouer, le cocktail grand brun ténébreux aux épaules larges + jeune blond fier et masculin ça rend addict.
Encore une fois, la nana pointilleuse que je suis fais son comeback et chipote sur les uke/seme. Sachez le mes amis, au moins avec elle, vous ne serez jamais déçus. Nous avons deux HOMMES, de VRAIS HOMMES. Ce ne sont pas ces choses étranges et frêles que l’on peut retrouver chez certaines mangaka et qui m’ont parfois donné des sueurs froides. 


Deuxième point positif : 
L’expression des passions. Non je ne parle pas de peinture européenne du 17ème mais bien de yaoi. Et là nous en avons de belles expressions, des regards profonds, des visages torturés, des sourires ravageurs, etc etc et j’en passe. Vous avez déjà ressenti ça ? Quand on rentre totalement dans un manga, comme à la douce époque où nous avions 12 ans et qu’on lisait des shojo dégoulinants de niaiserie. Attention ! Je lis encore de très bons shojos et je ne critique pas cette catégorie de manga ! Je dis juste qu’ils ne sont pas aisément trouvables. Bref, cette impression bizarre d’être tellement fascinée par ce que l’on lis que l’on ressentirait presque les même émotions que les personnages, l’impression que le temps s’est arrêté le temps d’une lecture… vous voyez ? Toko Kawai fait cet effet.

3ème point positif : une subtilité élégante. Eh oui ! Ne vous attendez pas à des scènes de sexe chaudes et super explicites en format paysage avec elle. Je dirais, qu’elle décrit moins qu’Hinako Takanaga c’est évident, mais on ne reste pas non plus avide d’une suite. Elle sait doser. On est parfois à la limite du shonen ai mais on tombe quand même dans un véritable yaoi à la fin. Les sentiments des personnages se développent petit à petit, lentement, progressivement, sans presse. Ils ne tombent pas amoureux de suite (exception faite, coup de foudre dans Irrésistible Ivresse), ils deviennent doucement conscients de leur attachement au fil des pages. Toko Kawai donne un côté très réaliste à ses créations de par sa volonté de ne pas conclure tout de suite la relation de ses héros et en leur donnant assez de temps pour se torturer l’esprit.


4ème point positif : le simple fait qu’à chaque fin de tome (car oui Toko Kawai n’a jamais réalisé de très longues séries) l’envie insupportable de lire une suite nous prend. Ses écrits sont marqués par une réelle beauté et une grande profondeur des sentiments croisée avec une note amusante, en passant par une belle illustration du désir. Rajoutons à cela, je sais ça fait pingre mais je suis étudiante, c’est la crise et j’ai un voyage en Corée à payer, que les tomes ne font pas 20mm d’épaisseur. Je ne vise personne bien sur (Asuka Bonjour !) mais ça fait toujours plaisir de dépenser une belle somme pour un bon gros yaoi.

Bien, ma longue apologie est finie, tenez le coup je rentre dans le vif du sujet dans l’article qui suit ! 

Toko Kawai : le génie versatil (suite!)


Je possède chez moi 4 de ses créations : Juste au Coin de la Rue, Love Holic (2 tomes), Irrésistible Ivresse (2 tomes en cours) et In the Walnuts (3 tomes en cours).
J’ai commencé Irrésistible Ivresse et Love Holic, suite à mon coup de foudre pour Toko kawai dans Juste au coin de la rue, et j’ai été très loin d’être déçue. Je vais être concise, les 3 valent le coup d’être lu et achetés. Bien sur, le préconise les collections plutôt que les one shot, étant donné que les personnages ont tendance à se développer plus lentement rendant la lecture mille fois plus intéressante.

Love Holic nous expose la relation bien particulière établie entre un photographe talentueux et caractériel nommé Nishioka et l’élégant responsable de pub Matsukawa. Les deux hommes travaillent ensemble sur des projets variés, s’aidant mutuellement et pourtant aucune relation particulièrement privilégiée ne semble s’établir en eux. En effet, le génie de la photo et le très guindé publicitaire paraissent, malgré leur entraide mutuelle, nouer une relation basée sur la dispute et l’affrontement. Jusqu’ici, on pourrait dire que leur relation ne se limite qu’au travail n’est ce pas ? Elément déclencheur ! Après de nombreux obstacles liés au travail, Nishioka se retrouve un soir, seul dans son atelier perdu, allongé au sol au milieu de centaines de photos de son « petit Dai » comme il l’appelle. Surpris dans sa solitude par son alter égo ténébreux, leur relation prend une tourne rapidement différente et beaucoup plus intime…

Les caractères de Daisuke et de Nishioka sortent un peu de l’ordinaire, dans la mesure où ce dernier est bien plus rebelle et fort que ce que l’on pourrait croire ... tout en cachant ses faiblesses sous un masque souriant et avenant. Il est à la fois timide et entreprenant, discret et bruyant, heureux et triste. Daisuke quant à lui, de par son élégance, son charme froid presque mystérieux  et son attachement insistant pour le jeune photographe, nous envoute totalement.
Le dessin évolue nettement du 1er au 2ème tome. Subtil et poétique, il est mis en valeur par des arrières plans sommaires. Donnant peu de détails, que ce soit sur les corps ou les arrières plans, Toko Kawai simplifie son dessin et prête plus d’importance au ressenti des sentiments et à l’atmosphère riche en émotion qui émane de son œuvre.

On pourrait juger l’ensemble graphiquement un peu vieillot et épuré. Peut être est-ce en raison de sa date de parution. Car oui, mine de rien, Love Holic fut paru en 2001 au Japon. Si l’on compare deux secondes Love Holic et Irrésistible Ivresse, le dessin n’a rien à voir. Néanmoins, Irrésistible Ivresse est basé sur le même principe de l’arrière plan basique, sans fioriture, permettant ainsi à l’attention du lecteur de se fixer sur les protagonistes. Par ailleurs, les expressions sont beaucoup plus exacerbées. Elles sont poussées à leur paroxysme et sont plus détaillées, plus vivantes, plus intenses.

Mais passons, il s’agit maintenant de l’histoire de Mutsuki Haruna, un commercial sérieux et assidu envoyé en mission dans une brasserie productrice de saké dont le patron est, selon la rumeur, terrifiant et intransigeant. Haruna décide de se jeter (terrorisé) corps et âme dans cette nouvelle mission et se heurte très vite, non pas au célèbre patron mais à son petit fils dont il tombe irrémédiablement amoureux au premier regard. 
Le jeune homme à l’aura envoutante semble apparemment aider son grand père et sa sœur dans l’entreprise familiale de manière occasionnelle. Quoi qu’il en soit, Haruna conplètement désarmé en présence de ce dernier, décide de ne pas abandonner et essaie de se lier au mieux au jeune homme peu avenant. Malgré les représailles du grand père qui refuse toutes les offres de la société d’Haruna, une belle relation née entre les deux hommes. Aillant la capacité de tout encaisser et de ne jamais abdiquer, il revient tous les jours dans l’espoir de faire fléchir le patron et en même temps, dans l’intention secrète (ou pas) de voir le visage de celui qu’il aime.

Même schéma, une progression très douce des émotions chez les deux personnages. Haruna apparaît comme un homme direct, franc, honnête, volontaire et souvent optimiste alors qu’à son opposé ce situe Shusaku, froid, distant, et taciturne. Dans le premier tome l’histoire s’installe, tout se met en place petit à petit sans précipitation. Le petit fils du propriétaire retissant à toute relation amoureuse ne se jette pas dans les bras du commercial de suite, bien au contraire. Par ailleurs, j’ai particulièrement apprécie les personnages secondaires comme la mignonne petite sœur ou le grand père râleur mais attachant, qui apportent une touche de légèreté, de douceur et d’humour à la narration. Autre chose également appréciable : la description de l’univers traditionnel de la fabrication de saké qui va donner un côté authentique au récit.


Dernier yaoi traité ici, et la principale raison pour laquelle je me suis motivée à écrire cet article : le nouvellement paru en France, In The Walnut. Après le monde de la publicité et de l’alcool, c’est à l’Art que s’attaque la grande mangaka.
Elle nous dépeint cette fois ci une relation presque inexistante entre un galeriste séduisant, brillant mais insensible et un jeune réalisateur naïf. Amoureux des œuvres d’art, Hideo Tanizaki hérite de son grand père, une petite galerie dans laquelle il se donne corps et âme, usant même parfois de procédés pas vraiment légaux et se trouvant souvent mêlé à des affaires troubles. On découvre également au passage  le 2ème protagoniste principal de cette série, Sôhei Nakai, un jeune garçon bout en train, naïf, bon vivant et éperdument amoureux du galeriste qu’il trouve si beau et si extraordinairement photogénique. Sorti de la même école d’art que son modèle, Nakai tombe artistiquement sous son charme, au point qu’il refuse de filmer tout autre personne que lui. Finalement, il assistera Tanizaki dans ses magouilles douteuses et deviendra un allié, un ami et un amant fidèle.

BIEN. Maintenant que je vous ait raconté globalement de quoi il s’agit, il est temps que je vous explique à quel point sa lecture m’a outrée. Avant toute chose, il faut savoir que je suis principalement une grande adepte d’Hinako Takanaga et de Toko Kawai. Néanmoins, cela ne m’empêche pas d’aimer d’autres mangaka beaucoup moins connues. 
Aillant lu quelque part qu’une nouvelle collection de son cru allait être licenciée en France, j’ai immédiatement sauté sur l’occasion.
QUELLE DECEPTION ! Je m’explique. On commence par découvrir les protagonistes, leur activité, leur « relation », etc. Tout est d’une lenteur incroyable comme d’habitude, l’histoire se déroule tout en douceur et en subtilité, la relation entre les protagonistes semble commencer à prendre un tournure plus passionnée et là…. RIEN. Bon d’accord je suis dure, le premier tome contient des PETITES scènes qui pourrait témoigner (ou pas) qu’on lit bien un yaoi. Donc jusque là très bien, le tome 1 met tout en place. Nakai et Tanizaki commencent à entretenir une relation assez sympathique et bossent ensemble à la galerie. Et là, on achète le tome 2. Tiens donc, très étrange... les scènes « d’amour » commencent à disparaître. Tome 3 plus rien. 

Bon très bien avant que vous me preniez pour une fille pointilleuse doublée d’une perverse je vous arrête là. Vous voyez le petit carré rose inscrit sur la couverture ? YAOI ? QUELLE BLAGUE ! Arrêtons deux minutes, il ne s’agit ni d’un yaoi, ni d’un yaoi blue, ni d’un shenen, ni d’un shonen ai. Et si je suis encore plus dure, ni d’un shojo, ni d’un shonen ni de rien du tout ! Ce manga, du moins surtout à partir du tome 3 se situe Hors Catégorie. Mais que c’est il passé dans la tête de Toko Kawai pour nous pondre un truc pareil ? Je suis amoureuse de sa subtilité, de son côté doux, sentimental et terre à terre, son dessin agréable, expressif, et j’en passe. Mais qu’est ce que ceci sérieusement ? Comment peut on considérer un manga comme « yaoi » (et au passage le vendre à un prix déraisonnable) si AUCUNE, oui vous avez bien lu, AUCUNE relation n’existe entre les personnages?On pourrait presque dire que In the Walnut est caractérisé par une dégression progressive dans l’expression des sentiments et tout simplement dans la représentation de la relation entre les personnages, qui semblait pourtant si bien partie au début. On aboutit à un tome 3 aujourd’hui paru en France, absolument vide de sens.
Sachez le, étant étudiante en Histoire de l’Art, j’apprécie énormément la trame de ce manga. Je le trouve intellectuellement enrichissant et intéressant. Cependant, d’un point de vue d’une amatrice de yaoi, je suis choquée par sa nullité.  
Je suis méchante je sais, mais malheureusement tellement réaliste. J’aime Toko Kawai, j’adore ce qu’elle écrit. Elle est inventive, amusante, passionnée, tout cela se ressent dans ses œuvres. Je l’ai acheté sans hésitation et à l’aveuglette en me disant «  Oh une série ! Et du Toko Kawai en plus! ». Eh bien… je suis atrocement déçue.   Sérieusement… TAIFU COMICS UN PEU DE PROFESSIONALISME METTEZ CE MANGA DANS UNE AUTRE CATEGORIE !!

Pour conclure tout ceci : comme vous l’avez bien compris, Toko Kawai est une auteur de génie. Cependant, si vous voulez lire un bon yaoi, NE LE LISEZ PAS ! Si vous souhaitez néanmoins le feuilleter par curiosité et sans aucune attente particulière, je vous le conseille rien que pour l’ambiance et le dessin si propre à l’auteur.  


mardi 14 août 2012

Yuki Shimizu - Love Mode

Titre : Love Mode
Nombre de tomes : 11 vol collection terminée
Editeur VF : Taifu Comics

Aujourd’hui je vais vous parler de Yuki Shimizu, une autre mangaka talentueuse que j’aime énormément. Je l’ai découverte avec Love Mode, une délicieuse collection de 20 ans d’âge. On pourrait croire qu’à cause de son ancienneté cette série n’est pas terrible. On pourrait également penser qu’elle est dotée d’une trame basique, de dessins au graphisme précaire et de personnages dénués d’exotisme… MAIS AU CONTRAIRE ! Love Mode fait vintage au premier regard, c’est vrai je l’admet, mais sincèrement, cette série vaut de l’or. Elle a 20 ans et elle est géniale !


Alors oui, le dessin de Yuki Shimizu dans Love Mode n’est pas exceptionnel je l’avoue. Les traits des visages ne sont pas particulièrement recherchés et hyper travaillés, mais les expressions sont vivantes, intenses. Cette mangaka est particulière agile et subtile dans sa façon de dépeindre les émotions. On se sent très vite concerné par le dessein (souvent tragique) des personnages, on ressent la joie, le désespoir, la colère, l’avidité et la chaleur qu’ils éprouvent quand des sentiments passionnés s’emparent d’eux  En gros c’est un yaoi très communicatif.
En ce qui concerne les scènes de sexe… je dirais qu’elles sont beaucoup moins explicites que dans Viewfinder, mais en même temps assez novatrices pour un yaoi qui date. Yuki Shimizu ne nous cache rien mais elle n’abuse pas non plus. On pourrait presque dire que ces scènes sont à fois sincères et pudiques. Elle ne cherche en aucun cas à créer un shonen ai et à gribouiller un acte charnel flou en deux pages (ce qui en règle général en fruste plus d’une, moi comprise). Non, Yuki Shimizu excelle dans la simplicité et l’élégance. Elle dose parfaitement, elle met ce qu’il faut où il faut.
En ce qui concerne la trame de l’histoire, on pourrait dire qu’elle est à la fois très méthodique et relativement complexe. Pourquoi complexe ? Eh bien simplement parce que mis à part les deux couples principaux, l’auteur a rajouté bien d’autres personnages aux destins liés, entrecroisés, entrelacés, etc. Les personnages ont tous quelque chose en commun. Leurs routes se croisent irrémédiablement à un moment donné. Dans un sens je trouve que cette façon de procéder est plutôt méthodique dans le sens où elle se rapproche beaucoup de celle d’Hinako Takanaga. Au lieu de lier différents mangas entre eux comme le faisait cette dernière, Yuki Shimizu, elle, entrecroise les histoires des personnages entre elles, histoires qui ont pour la plupart un seul et unique point commun : le Blue Boy.

Qu’est ce que le Blue Boy me dirait vous? Le Blue Boy est un club gay destiné uniquement à une clientèle masculine élitiste. Ce club appartient à Aoé Reiji, l’un des personnages principaux de la série. Un jour, l’un de ses très proches amis et client au Blue Boy, Katsura Takamiya se rend à un rendez vous organisé avec le numéro 1 du club : Izumi. 
En parallèle nous faisons la connaissance d’un autre Izumi. Un jeune lycéen qui accepte de se rendre à un rendez vous organisé par un ami avec une fille plus âgée qui aurait soit disant, montré des intérêts certains pour lui. S’en suit un quiproquo magistral : Takamiya confond les deux Izumi et notre jeune lycéen ne peut refuser de passer l’après midi avec un homme aussi gentil, agréable et charmant. Cependant, le soir venu, le gentleman le fait boire et l’emmène dans sa chambre. La suite vous la devinez, Takamiya lui force la main, croyant qu’Izumi feint. Le lendemain, il se rend compte de son erreur, supplie le jeune garçon de lui pardonner ses actes et commence à le suivre partout. Malgré ce qu’il s’est passé entre eux, Izumi va très vite être sensible à la douceur émanant de Takamiya et de l’amour qu’il lui porte. Bref une belle histoire va naitre entre ces deux là.

Le deuxième couple est constitué du propriétaire du Blue Boy, Aoé Reiji et d’un jeune lycéen du nom de Naoya. Leur rencontre va se faire grâce à un accident : un soir qu’Aoé surprend sa fiancée au lit avec un autre homme, il l’a plaque sans regret et rencontre le jeune garçon en pleur qui le heurte misérablement dans l’ascenseur. Une fois sorti de l’ascenseur, Naoya se précipite dehors et reçoit un pot de fleur destiné à Reiji lancé du balcon par son ex-fiancée. Aoé va vite comprendre que le petit Naoya est seul au monde, abandonné, rejeté, insulté, un orphelin perdu et dénué de chance. Il décide malgré son aversion pour les enfants, de le prendre sous son aile. Va alors se développer une relation de confiance, d’amitié, d’amour très forte, très pure, absolument magnifique.

En bref, je recommande ce yaoi qui me semble absolument indispensable si l’on cherche à connaître l’une des meilleures créations Boys Love. Personnellement, je l’ai lu en ligne il y a peut être plus d’un an, et j’ai pris la décision d’acheter la série. Est ce stupide ? Non. Je n’ai aucun regret. Pour le coup j’ai l’impression d’avoir dépensé mon argent pour un VRAI yaoi, un très bon manga, un incontournable. Yuki Shimizu est une véritable artiste, une femme qui a réussit à créer une petite merveille qui m’a particulièrement touché. 

dimanche 12 août 2012

Ayano Yamane -- Viewfinder & Crimson Spell

Titre : You’re my love prize in Viewfinder
Nombre de tomes : 5 vol (collection en cours)
Editeur VF : Asuka

Depuis 5 jours, tous les éléments du monde se sont dressés contre moi et cet article ^^ Mais j’y suis enfin arrivée (enfin « arrivée » est un grand mot, j’en suis à deux lignes écrites). Bien. Voici le tour de Viewfinder, série à succès de la très célèbre Ayano Yamane, un yaoi très intense, très fort. Peut être peut-on même le juger très violent pour ceux et celles qui ne sont pas habitués à voir des scènes hard et relativement explicites. En effet, cette mangaka ne joue pas avec la subtilité, les ombres, les scènes entre coupées. Non, non, elle y va cash pistache !

Ce qui relève d’une certaine maitrise chez Ayano Yamane c’est sa capacité impressionnante à donner aux scènes de sexe une dimension plus érotique que pornographique, exception faite pour le tout premier chapitre. Sincèrement, la première fois que j’ai lu ce manga, j’ai été profondément choquée. Et pour me choquer il en faut beaucoup ! Enfin... beaucoup plus maintenant :D J’ai commencé Viewfinder par pure curiosité. Je voyais sur le net les éloges faites sur ce yaoi et je me suis dis, allez pourquoi pas ! Attention les yeux ! Si le premier tome vire SM dès le début, la suite « s’adoucit » nettement avec le développement des sentiments des personnages.
Ce que j’aime aussi énormément chez cette mangaka, c’est son coup de crayon fluide, précis, fignolé avec attention. J’adore sa façon de dépeindre les expressions, cette force dans les regards, la tension palpable, les émotions qui nous saisissent à travers le papier. Bref, une petite merveille qui captive même les plus réticents.
Chose également agréable chez notre amie, surtout de mon point de vu, c’est sa version de l’uke. Ahhhhhh ce que j’aime ses uke ! Oui je sais je suis chiante sur ce point, mais ça me semble un peu plus réaliste quand les deux protagonistes sont deux êtres humains arrivés au terme de leur croissance (exception faite pour les lycéens, soyons indulgents). Sinon… les costumes et l’anatomie des personnages sont plutôt bien dépeints, les décors en arrière plan ne sont pas extraordinaires mais nos yeux sont vite charmés par les protagonistes alors laissons ce petit point noir de côté.

Bien, après avoir fait cette longue tirade pleine de louanges pour l’auteur, il est grand temps que je vous explique en « quelques phrases » en quoi consiste la trame.

   

Ayano Yamane nous raconte l’histoire d’un jeune photographe farouche et indépendant du nom d’Akihito, toujours en train de courir au 4 coins de la ville à la recherche du moindre scoop qui pourra faire décoller sa carrière. Lors de l’une de ses enquêtes en collaboration avec un membre de la police, Akihito se heurte à Ryuichi Asami, un yakuza très puissant, propriétaire de plusieurs clubs très upé de la capitale. Le sachant baigné dans des trafics d’armes légèrement illégaux, Akihito décide d’enquêter et se lance corps et âme dans ses recherches. Seulement Asami comprend vite qu’il est suivit, le capture et lui fait comprendre de façon assez radicale (et disons… physique) que dès à présent, son existence lui appartient. 
Cette rencontre va chambouler la vie du jeune garçon qui ne cessera de le rencontrer lors de ses enquêtes et qui très vite, sera plongé dans des conflits explosifs opposant la mafia japonaise et chinoise. En effet, leur relation va prendre un tournant décisif avec l’apparition du chef de la mafia chinoise Feilong, dont le passé est très étroitement lié à Asami. En ce qui concerne la relation Asami-Akihito, vous l’avez bien compris, il s’agit plus d’une relation physique qu’autre chose au début. Mais au fil du temps, pendant que nous lectrices devenons accros à l’histoire, Akihito devient dingue d’Asami et inversement.

Je ne vous en dis pas plus, sinon je vais tomber dans le spoil et pour une série aussi géniale, je ne me le permettrais pas. En gros VOUS DEVEZ ABSOLUMENT LIRE CE MANGA ! Bon bien sur, je le recommande seulement et UNIQUEMENT après une bonne habitude du yaoi en lui même car il peut choquer énormément. 


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Titre : Crimson Spell
Nombre de tomes : 1 vol en cours
Editeur VF : Asuka

Alors en ce qui concerne Crimson Spell, j’ai découvert ce yaoi en Février dernier en surfant sur un site de scans et là j’ai réalisé : mais… mais ! Ce dessin… c’est Ayano Yamane ! Bien sur, je l’ai lu d’une traite, grande excessive que je suis. Bien que non terminée, cette série a commencé à être publiée chez Asuka en Juillet dernier (en prévente pour toutes les bienheureuses qui étaient présentes à la Japan Expo). Je ne vais pas refaire l’apologie de l’auteur alors voilà, les deux séries ont les mêmes qualités, du point de vu graphisme, qualité de la trame, etc. Je dirais même que cette histoire, totalement fantastique pour une fois, est limite plus attrayante que Viewfinder. Mais je suis une adepte des deux donc. 

L’histoire est celle du noble et humble prince Valdrigue, forcé d’utiliser une épée maléfique afin de défendre son peuple d’une attaque de monstres dans son château. Cependant, bien que lui octroyant des pouvoirs très puissants et quasiment illimités, l'épée le transforme en démon à chaque utilisation. La bataille terminée, Val décide de partir à la recherche d'un sorcier prénommé Hallwil, réputé pour sa magie, afin que celui-ci lui procure un antidote à sa malédiction. Hall accepte le deal. Il y a néanmoins une condition à son remède : soit Val doit lui remettre son épée démoniaque, soit il doit l'accompagner dans son voyage afin de chercher des objets rares aux capacités surnaturelles. 

Val choisit la 2ème option. Commence alors le périple du jeune prince, qui dès la tombée de la nuit se transforme en démon incontrôlable et avide de désir.  Le sorcier se servira alors de ses pouvoirs et de son propre corps afin de contrôler la bête qu'il prend plaisir à réveiller... Bon techniquement, il viole Val sous sa forme démoniaque dès la première nuit. C’est un peu abrupt comme début mais bon. Ce qui est amusant, c’est que le lendemain, Val n’a aucun souvenir de ce que lui ait arrivé et le sorcier continue à abuser de lui toutes les nuits. Au fur et à mesure que la trame se déroule, les protagonistes sont confrontés à de graves dangers, resserrant alors leurs liens « d’amitié ». Le démon étant déjà sexuellement dépendant d’Hall, c’est Val qui, à son tour, va commencer à montrer des signes d’affection pour le sorcier. Cependant, ce dernier va lui aussi se dévoiler étonnamment protecteur envers le jeune prince. Je m’arrête ici sinon je vais magistralement vous spoiler ^^
 Bref, un pur chef d’œuvre à lire sans retenue !

vendredi 10 août 2012

vendredi 3 août 2012

Little Butterfly & Others

Titre : Little Butterfly 
Nombre de tomes : 3 vol collection terminée
Editeur VF : Taifu Comics

On continue, encore et toujours ! Du Hinako pour votre bon plaisir, et surtout pour le mien ! Little Butterfly est une histoire à la fois douce et dramatique publiée en France cette année.

Kojima est un jeune lycéen taciturne qui ne parle à personne et qui ne cherche en aucun cas à se lier à quelqu’un. Son enfance a été marquée par un père violent, une mère inconsciente et des fugues à répétitions. Cependant, le jour funeste où son père décida de quitter sa mère plongea celle ci dans une décadence mentale grave. Kojima, malgré son jeune âge, essaya alors de fuir le domaine familial à de nombreuses reprises, en vain. Alors qu’il s’apprête à fuguer à nouveau lors d’un voyage scolaire, un élève de sa classe, Nakahara décide de l’en empêcher.  Une relation d’amitié va alors naitre entre les deux protagonistes. Nakahara va apporter à son ami le réconfort et l’amour dont il avait tant besoin ces dernières années et peu à peu, il commence à réaliser que ses sentiments sont bien différents de celui d’un frère ou d’un simple ami. Lorsque Nakahara décide de vider son sac, Kojima répond à la grande surprise de celui qui l’aime, de façon positive à ses sentiments. Bien que tout deux inexpérimentés, leur relation vire très vite à une sorte d’exploration sexuelle durant laquelle ils chercheront à se connaître de plus en plus profondément. Le seul point noir dans cette idylle sera la dégradation mentale de plus en plus importante de la mère de Kojima, entrainant la colère explosive de son père, colère qu’il reportera physiquement sur son fils, ainsi que le rêve des deux amoureux d’être acceptés dans la même université envolé.

C’est un three shots que j’ai actuellement chez moi. Quand je l’ai acheté je ne m’attendais pas du tout à ce genre d’histoire mélodramatique et bon dieu…à un couple pareil. Avouez le, Nakahara ressemble à un élève de primaire, le toucher serait presque un crime. Bon soit, soit, faisons abstraction de son apparence physique : l’histoire est très belle en soit. Nakahara par sa candeur et sa générosité arrive à faire sortir Kojima de son cercle vicieux. Le lien qui les lie est très fort et la pureté de leurs sentiments peut en émouvoir plus d’une. En ce qui me concerne, je n’ai pas été sensible à tout ce tralala sentimental mais pour celles qui aime les couples mignons et bien… lisez le par curiosité.

Sinon ! Je n’avais pas la force de continuer à faire des articles sur tous les yaoi d’Hinako Takanaga, alors  cet article sera celui qui clôturera ma petite affaire. En ce qui concerne ses autres créations, nous avons :
  • Akuma no Himitsu : une histoire entre un prêtre et un démon incube, sans grand intérêt selon moi.
  •  Benkyou Shinasai ! : deux étudiants colocataires qui s’étaient jurés de rentrer dans la même  université. L’un réussi, l’autre non… bon.. pas génial et pas très original non plus sincèrement.
  • Dekiru Otoko ga Suki Nanda! : Désolée ^^’ je n’en ais aucun souvenir
  •  Love Round!! : en gros, une histoire entre un boxer et un jeune garçon efféminé à la force incroyable.
  • Turning point : la trame n’est pas extraordinaire en soit, une relation entre un écrivain et un étudiant. Pas extraordinaire mais j’avais beaucoup aimé les protagonistes donc je recommande principalement celui là. 



 


jeudi 2 août 2012

Liberty Liberty !

Titre : Liberty Liberty!
Nombre de tomes : One Shot
Editeur VF : Taifu Comics

Encore un petit one shot mignon signé Hinako Takanaga. L’histoire de Liberty Liberty est la suivante :
un soir, un jeune garçon du nom d’Itaru Yaichi tombe complètement saoul dans un tas d’ordures derrière un immeuble. Heureusement pour lui, Kouki un caméra man se trouve sur les lieux et voit la déchéance et le désespoir dans lequel il est plongé. Amusé par la scène, il décide de le secourir. Cependant, le garçon se débat et dans le feu de l’action, il casse la caméra de son sauveur. Il se réveille le lendemain dans l’appartement de Kouki qui le somme de lui rembourser sa caméra. N’aillant pas d’argent, Yaichi le supplie les larmes dans les yeux d’attendre qu’il puisse trouver un travail pour le rembourser. Le propriétaire aillant malgré lui une véritable faiblesse pour les petites créatures sans défense décide d’accepter le deal. Yaichi va donc habiter chez lui et va faire la connaissance de la petite chaine TV pour laquelle Kouki travaille. Bien que frêle et inefficace, Yaichi va essayer d’aider l’équipe de son sauveur dans leurs enquêtes et en parallèle va travailler comme serveur.


La trame pas déplaisante va servir de base pour le développement des sentiments respectifs des personnages. Rapide à lire, on peut dire que c’est un one shot assez court dans l’ensemble. Ce n’est pas un yaoi à proprement parler mais plutôt un shonen ai très très léger. Paru en France il y a un mois chez Taifu Comics et en prévente à la japan expo, je ne l’ai cependant pas acheté. Pourquoi me direz vous ? Eh bien…même si je ne jure que par cette mangaka et deux trois autres en matière de yaoi, je trouve que bien qu’il soit attrayant, ce manga ne vaut pas le prix qu’il coute. Je préfère mettre mes 7.50e dans une véritable collection plutôt qu’un petit one shot que je peux lire en ligne. Bon après il s’agit de mon point de vue personnel, chacun fait comme il veut. En toute sincérité je vous le recommande mais je ne vous pousse pas chaudement à l’acheter.